Dès l'Antiquité le monogramme apparaît et notamment sur les monnaies: il sert de marque d'atelier; au Moyen Âge on le retrouve également sur les anneaux sigillaires (1)
Peintres et graveurs eurent recours à ce procédé au XVe et au XVIIe siècle notamment dans les pays néerlandais et germaniques: le monogramme servait à reconnaître la production d'un même atelier.S'il assurait parfois l' anonymat des auteurs il pouvait aussi tout simplement servir de signature aux peintres qui n'hésitaient pas à le transformer en ornement en l'intégrant à la composition graphique du sujet.
Les monogrammistes sont les artistes que nous connaissons uniquement par les quelques lettres qu'ils utilisaient pour signer leur travail: I. D. C., dessinateur français du XVIe siècle ou E.S le Maître dessinateur et graveur strasbourgeois (1466).
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Pour cet usage, la pierre est habituellement taillée en creux. On fait graver sur cette bague, ou la tête d’une divinité avec laquelle on invoque une glorieuse parenté (ainsi, César fait graver sur sa bague, la tête de Vénus), ou un événement glorieux. Pompée signe avec un lion, Auguste avec un sphinx .... Dans certains cas, le prêt de cette chevalière équivaut à la délégation de pouvoir. Alexandre le Grand, en mourant remet son anneau à Perdiccas prouvant ainsi qu’il lui confie son Empire.
Cette chevalière portée au doigt et «à portée de main», peut servir à chaque instant de la vie quotidienne. C'est un cachet qui permet de laisser une empreinte, d’authentifier les documents et d’établir la propriété des biens. Dans la vie domestique, on s'en sert pour signer les écrits, les contrats, mais aussi pour rendre inviolables tous les objets qui doivent être scellés, les coffres, les bouteilles, les bourses, et même l’entrée des maisons et l’appartement des femmes.